Sous-articles
- La ligne D'arrivée Chapitre 1 : On acheve bien les cheveaux
- La ligne D'arrivée Chapitre 2 : ( A la base ) Merci CloClo
- La ligne D'arrivée Chapitre 3 : Ca en Valait la peine
- La ligne D'arrivée Chapitre 4 : Mais j’étais loin du compte
- La ligne D'arrivée Chapitre 5 ( mais en fait ) Son préféré c'est Robin
- La ligne D'arrivée Chapitre 6 : Il n'y a pas de sel au baiser de Sa bouche
- La ligne D'arrivée Chapitre 7 : Et visiblement ( DEJA ) plus grand chose dans son regard
La croisée des chemins a toujours été prévue comme un rendez-vous entre moi-même et moi-même : l’occasion de prendre ce nouveau départ dont j’ai tant besoin, et qui est ma seule ambition dans la vie, ma seule réponse à mes croyances, ma seule réponse à ce monde qui va mal — et ce, déjà depuis de nombreuses années.
Avant même d’avoir rencontré l’inconnue, je savais, quelque part, au fond de moi, que sentimentalement elle ne comptait pas, mais qu’elle m’avait conforté, quelque part, dans ma croyance en l’amour, en la sincérité des sentiments et en leur toute-puissance dans leur plus simple appareil. Et qu’en fait, depuis tout ce temps, je réservais mon cœur à quelqu’un d’autre.
J’ai essayé d’en parler autour de moi, et j’avoue que j’en ai essuyé des moqueries et des tapes, comme celles qu’on donnerait à un naïf refusant le dogme du réalisme…
Alors, en ce nom, ici et maintenant, j’aimerais leur dire que je les emmerde, que je sais reconnaître quelqu’un qui va mal — parce que j’en vois un exemple dans ma glace tous les jours — mais que je sais aussi reconnaître les gens qui ont simplement baissé les bras face à leurs désirs les plus profonds.
À ce titre, mesdames et messieurs les blasés, je vous salue, le majeur levé, pour vous dire :
L’amour existe encore !
Les lumières de ce monde ne sont pas éteintes !
Seuls vos yeux ont fait le choix de se fermer !
Et ça, même avec toute l’immondice que vous mettrez en œuvre pour prouver le contraire,
ne pourra jamais rien y changer !
C’est aussi globalement valable pour toi…
Toi qui t’époumones à essayer de me faire croire que tu n’y crois plus non plus,
et qui te contredis dix minutes plus tard, en mode confidence,
en m’expliquant que tu n’en peux plus d’avancer seul(e) dans la vie.
J’ai beau voir derrière ton masque, sache que quand on joue un rôle,
on en porte le costume jusqu’aux épaulettes — alors pas d’exception.
SUS À TOI, MA BLASÉE PRÉFÉRÉE !
PEUT-ÊTRE ENCORE PLUS QU’À TOUS LES AUTRES !
Pour en revenir au concept de la croisée,
je pense que tu es plutôt bien placée, du haut de ta propre expérience,
pour comprendre que l’inspiration doit se vivre avant que celui qui l’exploite puisse la représenter.
C’est comme raconter un tour du monde en quatre-vingt-dix jours, la veille du départ :
ça témoigne d’une grande impatience,
ça montre que le kayak a bien fait son travail,
mais aucunement ce qu’on va en tirer à titre personnel ou d’expérience de vie.
Bien sûr que l’affiche est alléchante,
mais elle n’a pas de sens si elle est déballée à l’avance.
Je ne sais plus si je te l’ai dit,
mais j’ai compris cet adage auprès de Gla —
et c’est en ça, et pour ça, que la croisée devait initialement lui revenir.
Mais la croisée, depuis le départ, se veut lumière (et j’ose espérer qu’elle le restera).
Je n’ai pas fait tout ce chemin pour rien,
ni pour vendre du “dark” aux miens.
Tant qu’elle était là — malgré tout ce qu’elle est, tout ce qu’elle m’a fait subir —
le rôle du protagoniste lui revenait par définition,
parce que c’est elle qui m’a rappelé que j’ai le pinceau de mon propre tableau entre les mains,
et que c’est à moi de lui donner son sens,
bien plus qu’à lui de s’imposer à moi.
Mais au final, que tu sois à mes côtés ou non,
ce rôle te revient définitivement à toi, par nature, et à personne d’autre,
simplement parce que nos chemins se sont croisés
et que, à toi seule, tu incarnes tous les adages liés aux personnes que j’ai croisées sur mon chemin de vie —
l’inconnue y comprise —
et qui font, chacune à leur manière, le tableau que je suis,
et que j’aime autant que je le subis.
Tout ça, je te l’ai dit de vive voix.
Et plus que de douter, comme pour le reste, tu attends de voir sur pièce.
Alors je te le dis : la ligne d’arrivée de mon odyssée est ici et maintenant.
Et mon amour pour toi, la dernière des choses auxquelles je dois faire face,
pour en finir avec toutes les chimères que j’ai pu écrire,
qui me hantent, me bloquent,
et que tu incarnes encore, à toi toute seule.
Tu me diras sûrement que c’est gentil mais que ce n’est pas logique,
parce que — comment une personne peut-elle concentrer à la fois
tous les fruits de l’exaspération d’une autre
et être en même temps sa plus belle, sa plus grande et lumineuse inspiration ?
Je ne sais pas.
Demande au karma.
Il te confirmera que c’est caca —
mais que c’est bien le cas !
Presque autant que ça me pète les…
Hum hum…
Ma belle, je t’incite à ton tour à adresser une lettre de réclamation au SAV de la vie
pour ce bogue dans nos matrices.
Je te le dis à toi comme aux autres : cet écrit est le mien,
parce que j’ai vérifié dans le manuel —
il y a bien un chapitre sur les âmes sœurs,
mais aucune mention d’effets secondaires, tertiaires ou quaternaires.
On s’est fait rouler.
Ainsi soit-il, mon amie.
Ainsi soit-il, mon amante.
Ainsi soit-il, mon amour.
Ainsi soit-il, mon ange.
Tes bâtons dans mes roues me font galérer autant que sourire.
Mais puisque l’on achève bien les chevaux,
pourquoi en serait-il autrement d’une odyssée à l’échelle planétaire ?
Cindy !!!
Ne serait-ce pas comme briser une orbite de plus dans son elliptique ?